Vue d’ensemble: L’année 2025 s’annonce porteuse pour les actions, sans être exceptionnelle

Les mois qui viennent devraient être favorables aux marchés actions, qui devraient générer des performances positives, bien que modestes, en 2025. Il conviendra de rester néanmoins vigilant aux risques associés à la politique de l’administration « Trump 2.0 »
Malgré les tensions politiques et géopolitiques, les actions ont enregistré des performances supérieures à la moyenne en 2024. Le marché américain en particulier a tutoyé à plusieurs reprises ses plus hauts historiques. Nous abordons 2025 avec un optimisme modéré, notamment pour le premier semestre de l’année, et maintenons donc une légère surpondération sur les actions et les obligations.
Quelles perspectives économique en 2025 ?
Nous sommes raisonnablement optimistes quant aux perspectives économiques pour 2025. Si l’économie américaine montre des signes de ralentissement, elle reste robuste. Nous n’anticipons pas de récession dans les trimestres à venir, l’économie américaine, en particulier, se dirigeant vers un scénario « d’atterrissage en douceur » marqué par une inflation plus faible et une croissance positive, quoique plus faible (voir le tableau des prévisions).
S’agissant de l’économie européenne, la conjoncture est moins favorable. Face à la faiblesse de la demande intérieure notamment, l’industrie manufacturière cale. Pour autant, à l’instar des États-Unis, l’Europe devrait éviter la récession, l’économie du vieux continent continuant de croître, bien que modestement.
En Chine, les mesures de relance annoncées par Pékin en novembre visent à relancer une économie à la peine. Toutefois, la possible reprise de la guerre commerciale avec les États-Unis, alimentée par le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, pourrait ralentir la reprise.
La vague républicaine américaine
Outre Atlantique, il conviendra de tenir compte du très bon score du parti républicain, au Congrès notamment, lors de l’élection présidentielle de novembre.
Certains thèmes de campagne de Donald Trump sont susceptibles d’avoir un impact sur l’économie. Parmi eux, des baisses de taux d’imposition appliqués aux entreprises et aux ménages sont notamment prévues, ce qui aura un impact positif sur les bénéfices des entreprises et le revenu disponible des ménages. Cela risque néanmoins de creuser encore le déficit budgétaire américain. En outre, Donald Trump a clairement indiqué son intention de relever sensiblement les droits de douane sur les produits importés, de Chine en particulier.

“Si la hausse des droits de douane promise par Donald Trump est susceptible d’avoir un impact sur les économies américaines et de la zone euro, une récession n’est pas à l’ordre du jour. La croissance va certes probablement ralentir, mais elle devrait rester en territoire positif.”

Nick Kounis
Responsable de la recherche financière
Les marchés actions ont dans un premier temps très bien accueilli les résultats des élections. Mais à plus long terme, les conséquences économiques de la politique voulue par Donald Trump, pourraient peser sur le moral des investisseurs. Pour en savoir plus, consulter notre analyse Enjeux
Se concentrer sur les fondamentaux
Il est, selon nous, trop tôt pour connaître les mesures qui seront effectivement appliquées par la nouvelle administration Trump. Par ailleurs, les effets sur l’économie américaine, jusqu’ici résiliente, ne se verront très probablement pas avant plusieurs trimestres. Enfin, il n’est, à ce stade, pas exclu que Donald Trump adopte finalement un discours plus modéré afin de nouer des accords avec ses principaux partenaires commerciaux.
Dans ce contexte, les investisseurs devront se concentrer sur les fondamentaux économiques. Car même modeste, la croissance devrait permettre aux entreprises de dégager des bénéfices satisfaisants en 2025. Ceci constitue une bonne nouvelle pour les actions que nous surpondérons légèrement.
L’inflation devrait également continuer de refluer, ce qui permettra aux Banques centrales de poursuivre leurs baisses de taux directeurs et profitera à la performance des obligations. En effet, toute chose égale par ailleurs, la baisse des rendements obligataires entraine une appréciation du prix des actifs obligataires. Nous maintenons donc également une légère surpondération sur les obligations, avec une préférence pour les obligations d’État et d’entreprises européennes de qualité.
S’il est probable que l’inflation américaine reparte à la hausse sous l’effet des politiques de la nouvelle administration Trump, cette menace est moindre en Europe. Contrairement à la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour poursuivre son cycle de baisses des taux directeurs, ce qui est relativement plus favorable aux obligations européennes.
Optimisme et vigilance
L’année 2025 approche à grand pas, et verra le président américain nouvellement élu entrer à la Maison Blanche. Le second mandat de Donald Trump ne sera pas sans conséquences pour l’économie mondiale, ce qui doit inciter les investisseurs à la vigilance. Dans l’ensemble, nous anticipons une année 2025 moins faste que la précédente pour les marchés actions, mais ces derniers devraient néanmoins générer des performances positives. Pour en savoir plus, consultez notre analyse Opportunités.