Un point de départ solide pour 2026

2025 restera dans les annales comme une année passionnante, parfois troublante, mais globalement positive pour les investisseurs. Malgré des moments difficiles liés aux guerres commerciales et aux conflits armés, les marchés ont fait preuve d'une résilience remarquable. Les investissements des gouvernements et des entreprises liées à l'IA ont renforcé la confiance et les bénéfices, tandis que les baisses de taux des banques centrales ont apporté un soutien supplémentaire. Nous prévoyons que ces tendances se poursuivront en 2026 et sommes donc confiants dans notre positionnement actuel. Nous restons optimistes à l'égard des actions, tout en conservant une opinion neutre sur les obligations.
- Macroéconomie : un contexte favorable
- Actions : la reprise a encore de beaux jours devant elle
- Obligations : préférence pour les obligations de haute qualité
Macroéconomie : un contexte favorable
L'environnement macroéconomique reste favorable. Les États-Unis, l'Europe et même la Chine font preuve de résilience face à la guerre commerciale. De plus, les dépenses budgétaires prévues dans la « Big Beautiful Bill » et les investissements européens dans les infrastructures et la défense apporteront un soutien supplémentaire en 2026.
La Banque centrale européenne (BCE) semble satisfaite de l'environnement actuel et ne devrait pas abaisser davantage son taux directeur l'année prochaine. En revanche, la Réserve fédérale (Fed) devrait poursuivre ses baisses de taux. La Fed a de nouveau abaissé son taux directeur en décembre et nous prévoyons trois nouvelles baisses l'année prochaine. Cette perspective est soutenue par un affaiblissement continu du marché du travail et une inflation contenue grâce à la baisse des prix du pétrole. En outre, le renouvellement de la composition de la Fed l'année prochaine devrait ouvrir la voie à de nouvelles baisses de taux. Plus précisément, le président de la Fed, Jerome Powell, et plusieurs autres membres seront probablement remplacés par des personnes favorables à une politique de nouvelles baisses de taux. Une politique que le président américain Donald Trump a vivement soutenue cette année.
Actions : la reprise a encore de beaux jours devant elle
Les valorisations des actions sont élevées, en particulier parmi les entreprises liées à l'IA aux États-Unis. Elles n'ont toutefois pas atteint les niveaux observés pendant la bulle Internet. Compte tenu d'un environnement macroéconomique favorable et de prévisions de croissance des bénéfices à deux chiffres, nous pensons que la reprise actuelle a encore de la marge. Nous maintenons donc notre surpondération des actions. Au niveau régional, nous préférons les États-Unis à l'Europe en raison d'une croissance économique et bénéficiaire plus forte. Parallèlement, les développements en matière d'IA resteront essentiels pour les rendements des actions et les États-Unis sont plus dominants dans ce domaine. Selon nous, cela compense nos perspectives d'affaiblissement du dollar. Un dollar faible pourrait même être favorable aux bénéfices des entreprises américaines ayant des revenus internationaux, ce qui fait des actions américaines une couverture partielle contre le risque de change.
Obligations : privilégier les obligations de haute qualité
Nous sommes actuellement neutres sur les obligations, avec une préférence pour les obligations de haute qualité (HQ) par rapport aux obligations à haut rendement (HR). Selon nous, la prime de risque qui compense les investisseurs pour le risque supplémentaire des obligations HR, comme les obligations d'entreprises à haut rendement, est actuellement à des niveaux très bas et n'offre pas une compensation suffisante pour le risque.
Les rendements des obligations à plus longue échéance ont augmenté ces derniers mois, en particulier en Europe où ils sont désormais revenus aux niveaux élevés observés en mars. Cette hausse s'explique en partie par le fait que l'augmentation des emprunts publics et des dépenses budgétaires exerce une pression à la hausse sur les rendements à long terme. En outre, le transfert des fonds de pension néerlandais vers un nouveau système début 2026 pourrait entraîner une nouvelle hausse des rendements des obligations européennes à plus longue échéance. En conséquence, les rendements des obligations allemandes à 10 ans sont désormais proches de notre objectif pour fin 2026. Ces évolutions concordent avec notre vision prudente des obligations d'États au sein du portefeuille obligataire HQ, dans lequel nous privilégions les obligations sécurisées ( covered bonds).
Conclusion
Le contexte macroéconomique et les perspectives de bénéfices restent favorables. Nous voyons le plus d'opportunités dans les actions, en particulier aux États-Unis. De plus, l'or reste un moyen intéressant de diversifier le portefeuille. Nous sommes neutres sur les obligations, avec une préférence pour les obligations HQ par rapport aux obligations HR. En conclusion, après une année 2025 mouvementée mais globalement solide, nous pensons que l'année prochaine sera positive pour les investisseurs.