Update Obligations : La volatilité grimpe sur les marchés

Les rendements des bons du Trésor américain ont fait du surplace cette semaine, alors que les marchés continuent de réduire leurs attentes en matière de baisses de taux agressives de la part de la Réserve fédérale américaine. L’économie américaine reste solide et certains membres de la Fed ont laissé la porte ouverte à un rythme moins effréné des futures baisses de taux. Le gouverneur de la Réserve fédérale Christopher Waller a signalé que les récentes données montrent que l’économie ne ralentit pas aussi rapidement que prévu.
La prochaine réunion des décideurs de la Fed aura lieu le 7 novembre, deux jours seulement après les élections présidentielles américaines. Le scénario d’une présidence de Donald Trump, avec le Parti républicain qui pourrait prendre le contrôle du Congrès, entraînant potentiellement une hausse des barrières tarifaires et un accroissement des déficits budgétaires, inquiète également les marchés.
Les rendements des bons du Trésor américain à dix ans ont dépassé la barre des 4,2 % pour la première fois depuis juillet (lorsque les rendements obligataires s’apprécient, le prix des obligations chute). Depuis que la Fed a adopté une baisse de 50 points de base de son taux directeur en septembre, les rendements des bons du Trésor américain à deux ans ont affiché une hausse de plus de 40 points de base. La nervosité sur le marché obligataire s’illustre parfaitement avec l’indice Move, qui a atteint son niveau le plus élevé de l’année. L’indice Move mesure la volatilité du marché obligataire américain, de la même manière que l’indice VIX évalue la volatilité sur le marché des actions.
La hausse des rendements des bons du Trésor américain a exercé une influence sur les obligations européennes. Les rendements à dix ans allemands ont atteint leur niveau le plus élevé depuis septembre, même si les rendements à deux ans allemands sont restés proches du point le plus bas enregistré un peu plus tôt ce mois-ci. Les investisseurs ont plus de doutes à propos de la solidité de l’économie européenne. Les marchés de futures misent actuellement sur 40 % de probabilité d’assister à une baisse de taux de 50 points de base de la part de la Banque centrale européenne en décembre. La divergence de prévisions en matière de taux d’intérêt continue de jouer en faveur du dollar américain au détriment de l’euro.
Nous continuons d’estimer que les obligations européennes de la catégorie « investment grade » sont intéressantes. Elles présentent un rendement compétitif et devraient profiter de la chute des taux d’intérêt. Les obligations avec une duration plus longue devraient bénéficier le plus de ces baisses de taux.
Peter Bossaer