Update Obligations : Une reprise, mais pas un rallye

La panique et les fortes fluctuations qui ont été constatées dans toutes les classes d’actifs au début du mois d’avril se sont dissipées au cours des dernières semaines, ce qui a permis aux obligations de remonter un peu, sans toutefois rebondir fortement.
La panique et les fortes fluctuations qui ont été constatées dans toutes les classes d’actifs au début du mois d’avril se sont dissipées au cours des dernières semaines, ce qui a permis aux obligations de remonter un peu, sans toutefois rebondir fortement. Depuis les annonces des tarifs douaniers de Trump le 2 avril, les rendements américains se sont appréciés et sont restés élevés, anticipant une hausse de l’inflation. De leur côté, les rendements européens ont chuté et sont restés à des niveaux faibles, car des effets récessionnistes sont attendus à la suite de l’introduction des nouveaux droits de douane. Tout cela est logique, car la Réserve fédérale américaine a décidé de ne rien faire à l’égard des baisses de taux et cette situation devrait se maintenir pendant un certain temps. Pour sa part, la Banque centrale européenne a poursuivi sa politique de baisse des taux la semaine dernière.
Le marché s’est stabilisé, comme le montrent des indices comme le Vix et le Move, qui mesurent la volatilité du marché. Les deux indices ont reculé, même s’ils sont restés à des niveaux élevés d’un point de vue historique. L’incertitude reste élevée sur le marché, car la trajectoire que l’administration de Donald Trump va emprunter sur différents sujets est loin d’être claire.
Nous maintenons une perspective positive pour les obligations européennes sûres à duration longue, car nous estimons que la croissance économique globale ralentira et que l’inflation baissera. Les rendements se sont ajustés à la suite des nouveaux plans budgétaires de l’Allemagne et sont dorénavant proches d’un niveau inédit depuis une décennie pour le Bund à dix ans, qui s’établit à 2,5 %. Étant donné que notre niveau cible pour la fin de l’année se trouve à 2,25 %, nous estimons que ces obligations ne devraient pas sous-performer. Elles pourraient au contraire jouer le rôle de couverture en cas de scénarios défavorables.
Pour les mêmes raisons, nous maintenons une position sous-pondérée en actifs à revenu fixe plus risqués, comme les obligations d’entreprise de mauvaise qualité et la dette des marchés émergents, qui ont tendance à être plus volatiles. Ces actifs risqués ont vu leur spread s’élargir au cours du mois écoulé, ce qui a rendu leur valorisation plus intéressante par rapport à leur niveau des mois précédents, lorsque nous les avions qualifiés de « trop chers pour être achetés ». Nous ne pensons toutefois pas que ceux-ci sont suffisamment intéressants pour le moment, surtout dans un contexte de prévisions économiques incertaines. Nous garderons néanmoins un œil sur ceux-ci au cas où ils deviendraient « trop bon marché pour ne pas être achetés et pour au moins adopter une position neutre à leur égard ». En ce qui concerne les obligations d’entreprise de la catégorie « investment grade », les spreads se sont rapprochés d’environ 15 points de base par rapport à leur dernier pic. Étant donné que nous affichons une légère surpondération dans cette classe d’actif, une opportunité de vente se présentera peut-être bientôt, si nos prévisions restent incertaines pour les actifs liés au crédit.