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Phase de volatilité sur les marchés financiers

Les marchés financiers connaissent une phase de volatilité après des données économiques décevantes aux Etats-Unis, une hausse des taux d’intérêt au Japon et des tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient. Ce changement de régime génère un mouvement de baisse sur les marchés actions et une appréciation des obligations d'État. Malgré un accroissement du risque de récession aux Etats-Unis, nous conservons notre scénario d'une économie mondiale qui converge lentement vers son rythme de croissance tendancielle. Par conséquent, notre politique d’investissement reste inchangée, matérialisée par une surpondération modérée des actions et des obligations.

Les facteurs explicatifs de cette volatilité

Après une progression soutenue des indices actions, marquée par de nouveaux records sur le marché américain mi-juillet, les marchés sont entrés dans une phase de correction, malgré des résultats d’entreprises relativement solides au deuxième trimestre.

Les prises de bénéfices se sont intensifiées la semaine dernière, suite aux annonces d’une hausse du taux directeur et à la perspective d’une hausse supplémentaire d’ici la fin d’année par la Banque du Japon. Cette communication a entraîné un renforcement du Yen par rapport au dollar américain et un débouclage d’opérations dites de carry trade (ou “portage” en français). Le portage est une stratégie qui consiste à emprunter dans une devise dont les taux d’intérêt sont faibles (par exemple en Yen) et à investir dans des actifs dont la devise est dans un environnement de taux plus élevés, comme les actions américaines. La liquidation de ces opérations de portage a entraîné des ventes forcées.

Ce mouvement a été amplifié par des données économiques américaines décevantes, relançant les craintes de récession. Jeudi, la confiance des entreprises dans le secteur manufacturier a dépeint une contraction de l’activité. Vendredi, le rapport sur l'emploi a été inférieur aux anticipations, avec une augmentation inattendue du taux de chômage à 4,3%. Enfin, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient se sont accrues au cours de ces derniers jours, sans pour autant générer de tensions sur les marchés des matières premières.

Ces 3 facteurs ont donc provoqué une forte hausse de la volatilité sur les marchés financiers : les actions ont subi des pressions vendeuses – importantes sur le marché japonais et sur le secteur de la technologie richement valorisé - et les taux d’intérêt des obligations d’Etat ont baissé.

Notre scénario central reste intact, malgré une hausse du risque de récession

Nous reconnaissons que le risque de récession de l'économie américaine a augmenté, mais considérons que la hausse du taux de chômage, exagérée, pourrait se résorber. L'économie américaine dispose de fondamentaux solides qui devraient être soutenus par la Fed qui débutera son mouvement de baisse des taux en septembre. D’ailleurs, la confiance des entreprises dans le secteur des services, publiée ce jour, rassure en repassant en zone d’expansion.

Par conséquent, nous conservons notre scénario d’un ralentissement – sans récession - de l’économie américaine et d’une réaccélération progressive de la Zone euro et de la Chine.

Politique d’investissement

Nous maintenons notre surpondération modérée des actions et des obligations, tout en admettant que la volatilité des marchés pourrait demeurer élevée au cours des prochains jours et semaines. Les marchés boursiers ont, dans l’ensemble, connu une progression solide cette année. Nous considérons la correction actuelle comme saine et estimons que les anticipations de récession sont exagérées.

Au sein de la classe d’actifs actions, nous surpondérons légèrement les Etats-Unis et sommes désormais neutres sur le secteur technologique. Sur les obligations, notre surpondération privilégie les obligations de haute qualité et une duration longue, dans une logique de diversification de l’allocation d’actifs.

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