Update Actions : Les barrières tarifaires de Trump alimentent la guerre commerciale

Le président Donald Trump a signé un décret en vue d’adopter des barrières tarifaires de 25 % sur les importations de voitures. Celui-ci entrera en vigueur le 3 avril et vise initialement les véhicules entièrement assemblés.
Une extension est toutefois prévue pour inclure les pièces détachées clés des voitures d’ici le 3 mai. Il a également proposé de mettre en place des barrières tarifaires sur l’UE et le Canada s’ils décident de porter atteinte à l’économie américaine. Il a menacé d’imposer des taxes sur le bois, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques.
Ces barrières tarifaires devraient faire grimper le prix des voitures étrangères, mais aussi peut-être des voitures fabriquées aux États-Unis en raison des perturbations de l’approvisionnement et de la chaîne d’approvisionnement des pays à faibles coûts. Cette annonce a exacerbé les tensions avec les principaux partenaires commerciaux, entraînant une chute des cours des actions des principaux fabricants de voitures, comme General Motors, Ford, et Stellantis, mais aussi des fabricants de voitures asiatiques, comme Toyota. L’UE, le Canada, le Japon et la Corée du Sud ont critiqué les barrières tarifaires et ont menacé d’adopter des mesures de rétorsion. Les actions de Trump, qui sont marquées par des retards et des suspensions, déstabilisent les marchés et les dirigeants commerciaux. Les analystes pensent que des hausses de prix significatives auront lieu pour les nouvelles voitures.
Les actions européennes ont chuté en raison des barrières tarifaires agressives imposées par les États-Unis sur les fabricants de voitures et la menace de nouvelles taxes commerciales suscite des inquiétudes pour la croissance économique mondiale, car les investisseurs associent les barrières tarifaires à une augmentation des risques de récession. L’UE se prépare à riposter avec ses propres barrières tarifaires. Le dollar américain a affiché une baisse par rapport à la plupart des autres devises, alors que l’or a grimpé pour atteindre le niveau le plus élevé de son histoire dans un contexte de demande accrue de valeurs refuges.
Parmi les autres nouvelles de la semaine, Microsoft a annoncé la suppression ou le report de ses projets de centres de données américains et européens d’une capacité d’environ 2 gigawatts d’électricité en raison d’une offre excédentaire de « computing clusters » (clusters informatiques) en matière d’intelligence artificielle (IA). Nvidia a dû faire face à une nouvelle déception après que des rapports ont annoncé que la Chine est en train de mettre en place des règles d’efficacité énergétique susceptibles de limiter la vente de ses puces avancées H20. Shell a annoncé un plan pour stimuler les rendements des investisseurs en augmentant ses ventes de gaz naturel liquéfié, alors que Boeing a conclu un contrat pour produire la prochaine génération de chasseurs furtifs américains au détriment de Lockheed Martin. Bayer a dû faire face à un revers juridique après avoir été condamné à payer une amende colossale pour son désherbant Roundup. Le président Trump a laissé entrevoir une éventuelle baisse des barrières tarifaires imposées à la Chine à condition que celle-ci donne son aval à la vente des activités américaines de TikTok.
L’approbation législative allemande du programme de dépenses financées par des dettes à hauteur de 500 milliards EUR pour la défense et les infrastructures marque un tournant décisif, de même que le plan « ReArm Europe », rebaptisé « Readiness 2030 » (Préparation 2030), qui propose un montant de 800 milliards EUR pour la défense et les secteurs liés. Comme l’ont annoncé de nombreux courtiers la semaine dernière, ces initiatives bénéficient principalement aux entreprises européennes et devraient permettre aux actions européennes de stimuler l’intérêt des investisseurs.