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Update Obligations : Les 100 premiers jours de Trump

Global weekly

Le président des États-Unis Donald Trump a fêté la fin des 100 premiers jours de son deuxième mandat à la Maison-Blanche cette semaine avec un discours au Michigan lors duquel il a mis en avant ses accomplissements. Pour les investisseurs, sa présidence est jusqu’à présent synonyme de volatilité sur les marchés. L’indice S&P 500 a décroché de plus de 7 %, ce qui représente la pire performance boursière pour cette période depuis les 100 premiers jours de Gerald Ford en 1974. La politique de Trump a également exercé une influence sur les marchés de titres à revenu fixe.

L’annonce de ses politiques tarifaires le 2 avril a plongé le marché dans une peur permanente d’assister à une guerre commerciale et d’entrer en récession. Les investisseurs ont alors fui le risque pour se réfugier dans des actifs plus sûrs, résultant en une hausse des achats d’obligations gouvernementales. Cette demande a brièvement fait retomber le rendement des bons du Trésor américain à dix ans en dessous de la barre des 4 %, atteignant son niveau le plus faible de l’année le 4 avril. Les rendements ont ensuite rebondi, probablement inquiétés par les risques d’inflation ou en raison de ventes massives d’investisseurs étrangers (en particulier la Chine) ou de ventes forcées de la part des fonds spéculatifs. Les rendements sur le long terme ont été les plus touchés par cette hausse, avec les rendements des bons du Trésor américain à 30 ans qui ont effleuré les 5 %. L’instabilité financière du marché des bons du Trésor américain a créé de la panique. Cette situation a peut-être poussé Trump à adopter une pause dans les tarifs douaniers réciproques pour une période de 90 jours (sauf pour la Chine), ce qui a permis d’apaiser certaines inquiétudes.

Depuis lors, la volatilité du marché, qui est mesurée par l’indice VIX (actions américaines) et MOVE (obligations américaines) est retombée par rapport aux niveaux de stress, même si elle reste supérieure à la moyenne. Les primes de risque sur les obligations d’entreprise et celles du haut rendement ont affiché une trajectoire similaire, même si les niveaux de spread restent inférieurs aux moyennes historiques. Après les annonces initiales de Trump, le dollar américain a dégringolé par rapport aux autres principales devises et il n’a toujours pas retrouvé son niveau d’origine, ce qui a causé une perte de 9 % des investissements en dollars des investisseurs européens depuis le début de l’année.

La Banque centrale européenne a répondu aux potentielles barrières tarifaires et à leurs effets récessionnistes en adoptant trois baisses de son taux directeur cette année, et en prévoyant de le faire baisser jusqu’à 1,5 % d’ici la fin de l’année. Le rendement du Bund allemand à deux ans est retombé à 1,7 %, provoquant une pentification de la courbe du Bund. Entre-temps, la Réserve fédérale reste en position attentiste, avec un Jerome Powell prudent qui ne souhaite pas agir trop vite dans un contexte de hausse de l’inflation et de ralentissement de l’économie.

Le président Donald Trump a provoqué énormément de volatilité sur les marchés lors de ses 100 premiers jours. Nous continuons de faire preuve de prudence et privilégions les obligations de la catégorie « investment grade » au détriment des obligations du haut rendement.

Peter Bossaer

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