Update Actions : La saison des résultats est lancée

Les principaux organismes de prêt ont affiché leur deuxième année la plus prolifique grâce aux fluctuations de taux d’intérêt et à la hausse des frais de services bancaires d’investissement. La volatilité du marché alimentée par l’élection de Trump et les signaux de politique, en plus des chiffres de l’emploi plus solides que prévu qui altèrent les prévisions de taux de la Réserve fédérale, constituent tous des facteurs contribuant à l’envolée de ces bénéfices. Goldman Sachs et JPMorgan ont notamment enregistré des chiffres d’affaires records pour leur activité de trading, alors que Wells Fargo a également vu ses revenus issus de sa banque d’investissement augmenter considérablement. Sous l’administration Trump, les banques américaines s’attendent à des discussions réglementaires plus favorables, à une baisse des contrôles et à une réduction des exigences en matière de fonds propres. Cet élan d’optimisme a permis aux actionnaires de renforcer leurs gains, comme le montre par exemple l’annonce d’un programme de rachat d’actions à hauteur de 20 milliards USD de Citigroup. Jusqu’à présent en 2025, les quatre mastodontes du secteur bancaire ont affiché une hausse moyenne du cours d’action de 7,6 %.
Taiwan Semiconductor Manufacturing (TSMC) surfe également sur une vague positive depuis le début de l’année grâce à des résultats impressionnants et à des prévisions optimistes. Bien aidée par la demande de matériel informatique d’intelligence artificielle (IA), TSMC prévoit des ventes trimestrielles meilleures que prévu et envisage d’investir entre 38 milliards USD et 42 milliards USD en améliorations, malgré les tensions actuelles entre les États-Unis et la Chine. La solide performance de TSMC alimente l’optimisme à propos de la croissance de l’IA, avec de potentiels gains en matière de puces pour smartphones, d’ordinateurs équipés de fonctions d’IA et de commandes d’externalisation de la part d’Intel.
Les résultats préliminaires de Shell montrent un début d’année encourageant grâce à la hausse des prix du pétrole. Cette situation met en exergue les changements de dynamique au sein du secteur énergétique, étant donné que Trump a promis de baisser les prix de l’énergie, à la fois en renforçant la production domestique de pétrole ou en assouplissant les sanctions sur le pétrole russe si un accord de paix était atteint avec l’Ukraine.
Le consensus de Bloomberg estime que les entreprises du S&P 500 afficheront une hausse des bénéfices à un chiffre élevé, avec une croissance des revenus à un chiffre moyen. La plupart de l’attention sera tournée vers les géants de la tech, surtout dans le domaine des développements en matière d’IA. Pour leur part, les entreprises européennes prévoient d’enregistrer seulement des gains modestes, avec une croissance à un chiffre faible à la fois en termes de bénéfices et de revenus. Cette différence est principalement due aux faibles ventes de voitures et à une économie allemande en plein marasme.
Les entreprises européennes sont également susceptibles de devoir faire face à d’éventuelles barrières tarifaires américaines, alors que les exportations américaines pourraient pâtir de la vigueur du dollar. En raison de ces incertitudes, les entreprises européennes devraient être prudentes dans leurs prévisions, surtout en ce qui concerne l’impact de nouvelles barrières tarifaires lors du mandat de Donald Trump. Cependant, la récente chute de l’euro face au dollar apporte un certain soulagement aux entreprises de l’UE, notamment aux fabricants de voitures allemands. Les potentielles nouvelles baisses des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne sont également susceptibles de venir en aide aux entreprises du Vieux Continent.
Jan Wirken