Javascript is required Obligations : Le risque est-il devenu notre compagnon de route ? - ABN AMRO

Update Obligations : Le risque est-il devenu notre compagnon de route ?

Les rendements des bons du Trésor américain à dix ans ont poursuivi leur chute et sont restés en dessous de 4 % la plupart de la semaine. Les rendements européens leur ont emboîté le pas, avec les rendements des Bunds à dix ans qui sont restés en dessous de 2,6 %.

Les primes de risque ont commencé à retourner dans le rang après une légère hausse la semaine dernière, lorsque la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s’est intensifiée. L’impact de tels événements semble devenir de plus en plus insignifiant et temporaire au fur et à mesure que cette année extrêmement mouvementée avance. Est-ce que les investisseurs commencent à s’habituer à ces risques et les ignorent de plus en plus ?

Les risques à la baisse sont dorénavant beaucoup plus faibles que lors de la première partie de l’année et ils sont susceptibles d’être compensés de plus en plus par des scénarios de risque plus favorables. L’économie américaine reste plus résiliente que prévu et certains scénarios du pire qui semblaient probables au début de l’année, comme l’escalade des guerres commerciales ou du conflit au Moyen-Orient, ne semblent plus à l’ordre du jour.

Entre-temps, la banque centrale américaine s’adoucit un peu plus tôt que ce que nous avions anticipé, notamment sous la pression croissante de l’administration Trump. Dans un tel contexte, les investisseurs pourraient être tentés d’ajouter du risque à leur portefeuille.

Malgré le flou qui entoure le shutdown du gouvernement américain pour le moment, la situation macroéconomique mondiale semble s’être à nouveau améliorée. Néanmoins, l’économie américaine continuait de montrer des signes partagés, entre solide croissance économique et stagnation du marché du travail, avant que le shutdown n’interrompe la publication de la plupart des données économiques. Seules les données sur l’inflation seront publiées vendredi.

Dans ce contexte, les marchés émergents affichent une solidité de fer. La consolidation budgétaire, le renforcement des soldes extérieurs et des politiques monétaires proactives ont déjà permis d’améliorer la qualité de crédit et les notations des obligations souveraines des marchés émergents. Les baisses de taux de la Fed à venir et la faiblesse du dollar leur permettent en outre de réduire le fardeau de leur dette externe. Cerise sur le gâteau, les économies des marchés émergents devraient progresser plus rapidement que les économies des marchés développés. Il s’agit d’un coup de pouce décisif pour les obligations des marchés émergents, qui pourraient profiter d’une hausse de l’appétence au risque des investisseurs.

Alors que les banques centrales devraient maintenir leur taux à des niveaux plus faibles que d’habitude au cours des prochaines années, surtout aux États-Unis, les inquiétudes grandissent quant à l’inflation sur le long terme. De plus, la question de la soutenabilité de la dette publique devrait être à l’origine d’une hausse de la prime de risque pour les obligations à plus long terme. Les investisseurs devraient être conscients de ces risques au moment d’ajouter du risque de crédit à leur portefeuille. Les stratégies misant sur le raidissement de la courbe de rendement pourraient permettre d’ajouter une dose de diversification intéressante.

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