Javascript is required Est-ce que les récentes défaillances affectent les marchés du crédit ? - ABN AMRO

Update Obligations : Est-ce que les récentes défaillances affectent les marchés du crédit ?

Au cours des derniers mois, la confiance des investisseurs dans le marché du crédit américain a été ébranlée par une série de défaillances obligataires récentes, incluant notamment Saks, Tricolor Holdings et First Brands Group. Il est intéressant de noter que ces défauts de paiement ont tous eu lieu sur les marchés de la dette privée et des prêts à effet de levier.

Le spread des obligations d’entreprise américaines à haut rendement, mesuré par Bloomberg, s’est apprécié de 30 points de base ce mois-ci, atteignant son niveau le plus élevé depuis juin. Malgré ces événements, les spreads du crédit américain restent à des niveaux historiquement faibles, que ce soit dans la catégorie « investment grade » ou du haut rendement. Les marchés du crédit continuent de faire preuve de résilience, alimentés par une abondance de liquidités.

Les investisseurs et leurs montagnes de cash se ruent sur toutes les opportunités qui se présentent à eux. Ils doivent toutefois souvent accepter des rendements plus faibles, négligeant parfois l’analyse approfondie des investissements sous-jacents. Entre-temps, les faibles spreads de crédit et les faibles rendements poussent les entreprises à emprunter encore plus, parfois même pour financer des investissements risqués ou des rachats avec effet de levier.

 Le cas de First Brands Group illustre parfaitement les risques associés au monde obscur du financement privé. Pendant près d’une décennie, ce fournisseur de pièces automobiles a reçu plus de 10 milliards USD d’entreprises telles que Millennium Management et des fonds UBS Group malgré la transparence limitée en ce qui concerne son business model, sa structure financière et son équipe dirigeante. Même les investisseurs tentant de faire une due diligence ont rencontré de nombreux obstacles, car les opérations privées fournissent souvent des informations limitées aux régulateurs, aux agences de notation et aux investisseurs.

Encaisser une perte de 60 % ou plus sur une obligation en peu de temps en raison d’un défaut de paiement ou d’une restructuration est susceptible d’exercer un impact extrêmement négatif sur la performance globale d’un portefeuille. Si la position était trop concentrée, des années seront peut-être nécessaires pour récupérer d’un tel revers. Afin d’atténuer le risque, il est recommandé de diversifier les investissements en obligations à risque élevé, notamment en investissant par le biais d’un fonds ou d’un ETF.

Il convient de noter qu’aucun de ces défauts de paiement n’a exercé un impact significatif sur les marchés des obligations d’entreprises cotées au sens large. Cette année, à la fois les obligations de la catégorie « investment grade » et du haut rendement ont enregistré de fortes performances, portées par une demande robuste des investisseurs. L’indice Bloomberg Global Investment Grade Corporate s’est apprécié de 9,6 % depuis le début de l’année, à savoir la meilleure performance au cours des 15 dernières années. De la même manière, les obligations internationales à haut rendement ont affiché des gains solides, soutenues par un intérêt marqué de la part des investisseurs.

En raison de l’environnement actuel de spreads de crédit historiquement faibles, nous privilégions les obligations de la catégorie « investment grade » au détriment des obligations à haut rendement.

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