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Pourquoi mettre un terme à sa carrière d’entrepreneur ne s’improvise pas

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Transférer une entreprise ne se résume jamais à un simple transfert d'actions. Chaque décision cache un enchevêtrement de réglementations fiscales, de sensibilités familiales et de pièges juridiques.

Cet article a été initialement publié sur le site web de L'Echo dans le cadre d'une collaboration sponsorisée. Vous pouvez consulter l'article original sur lecho.be.

Qu’il s’agisse d’une vente de l’entreprise à des tiers ou d’une reprise par les enfants du fondateur, il ne faut jamais négliger l’enjeu que recèle la fin d’une carrière d’entrepreneur. “Commencez le plus tôt possible à élaborer un plan pour le futur et prenez le temps d'y réfléchir à tête reposée”, conseille Dirk Denies, Senior Wealth Planner chez ABN AMRO.

“Une telle préparation dépasse largement ce que la plupart des entrepreneurs imaginent. De quoi se compose exactement l'entreprise ? Tout est-il transférable ? La société comprend-elle des éléments – tels que liquidités et biens immobiliers – qu'il convient d’inclure dans le transfert, ou au contraire d’exclure de l’opération envisagée? Il est crucial de s'entourer de spécialistes, car chaque entreprise et chaque transfert sont uniques.”

Enfants ou tiers ?

Autre question incontournable: comment souhaitez-vous transférer votre entreprise ? “Désirez-vous vendre les actions ou les actifs, ou transférer l'entreprise à vos enfants ?”, traduit Lara Hadjistratis, Head of Wealth Solutions.

“Si vous léguez l'entreprise à votre descendance, il existe une différence fiscale entre un don et une vente. Sous certaines conditions, le don d'une entreprise familiale est exonéré de droits de donation. Cet avantage s'applique dans toutes les régions, à condition que les activités soient poursuivies durant plusieurs années – trois ou cinq, selon la région. Hériter d'une entreprise familiale à 0% ? Ce n'est possible qu'en Wallonie – et les activités doivent être poursuivies pendant au moins cinq ans. En Flandre et à Bruxelles, on note une incitation plus forte à donner l'entreprise familiale de son vivant.”

Attention aux pièges

“Un point souvent négligé est celui des cautions personnelles”, reprend Dirk Denies. “Si vous oubliez de les annuler ou de les transférer, elles se prolongent, même si vous n'avez plus rien à voir avec l'entreprise. Les accords d'actionnaires ou les statuts peuvent aussi compliquer le transfert. Parfois, ce dernier s’accompagne de restrictions, ou une unanimité est requise pour une vente."

"Assurez-vous également de convenir de l'octroi à vous, en tant qu'administrateur, de la décharge par le repreneur; dans le cas contraire, vous restez responsable des décisions après votre départ. Une reprise peut avoir des conséquences pour les actionnaires eux-mêmes, mais aussi pour les clients, les fournisseurs et les employés. Vérifiez soigneusement tous les contrats.”

Trouver les structures les mieux adaptées

Que faire si vous désirez impliquer vos enfants sans leur transférer immédiatement le contrôle de votre entreprise ? “La création d'une société civile peut être intéressante dans ce contexte”, répond Lara Hadjistratis.

“Elle permet de dissocier la propriété du contrôle. Autre solution: une holding, surtout s'il y a plusieurs entreprises. Et si tous les enfants ne nourrissent pas les mêmes ambitions, vous pouvez par exemple scinder l'entreprise en une branche immobilière et une branche opérationnelle, chacune étant attribuée à l’un des enfants.”

Un paysage fiscal en mutation

La fiscalité est en constante évolution. Pensez à la taxe annoncée sur les plus-values, qui peut avoir un impact sur les entrepreneurs qui vendent leur entreprise. “Ce qui est valable aujourd'hui peut ne plus l’être dans trois ans”, avertit Dirk Denies.

“Nous tenons nos clients continuellement informés, mais personne n'a de boule de cristal. C'est pourquoi il est essentiel de réévaluer régulièrement votre planification – tant professionnelle que privée – et de l'ajuster si nécessaire.”

“Un transfert ne se résume jamais à une transaction financière”, conclut Lara Hadjistratis. “Il s’agit d’un parcours émotionnel et stratégique où les aspects fiscaux et juridiques jouent un rôle-clé. C’est pourquoi ABN AMRO combine des conseils juridiques, fiscaux, financiers, familiaux et stratégiques. Et ce, même après le transfert, lorsque le vendeur souhaite faire fructifier le capital reçu.”

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