Prise de bénéfices dans le secteur des technologies de l’information et aux États-Unis

Ce dĂ©but d’annĂ©e s’annonce prometteur, les indices boursiers signant des performances positives. Mais attention cependant aux signes de dĂ©gradation. Face Ă la rĂ©silience actuelle de l’économie mondiale, nous restons modĂ©rĂ©ment positifs vis-Ă -vis des actions et des obligations. Nous prenons toutefois des bĂ©nĂ©fices sur notre positionnement dans les actions amĂ©ricaines et IT, tout en renforçant notre positionnement en Europe et dans les valeurs financières.Â
- Technologies de l’information : DeepSeek sème le troubleÂ
- Europe/États-Unis : une question d’attrait relatifÂ
- Valeurs financières : potentiel de croissance
Technologies de l’information : DeepSeek sème le trouble
Les technologies de l’information se sont très bien comportĂ©es ces dernières annĂ©es, avec une performance concentrĂ©e dans les semi-conducteurs. Le secteur a, toutefois, rĂ©cemment sous-performĂ©, sous l’influence des semi-conducteurs. Si pendant longtemps, la demande, les bĂ©nĂ©fices et la croissance ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s, le doute semble s’insinuer. Tout d’abord, l’engouement pour l’intelligence artificielle (IA) ces dernières annĂ©es a stimulĂ© la demande. Tout l’enjeu est dĂ©sormais de savoir Ă quel moment la tendance va se normaliser, si ce n’est perdre en intensitĂ©. Avec son nouveau modèle d’IA plus efficace que les modèles d’IA prĂ©cĂ©dents, le dĂ©veloppeur chinois DeepSeek sème le trouble. Ce nouveau concurrent pourrait potentiellement rĂ©duire la demande de puissance de calcul. De plus, la forte concentration du secteur et ses valorisations Ă©levĂ©es accroissent le risque au sein de notre portefeuille. Nous diminuons donc actuellement notre exposition au risque en ramenant notre positionnement dans les technologies de l’information, de lĂ©gèrement surpondĂ©rĂ© Ă neutre.Compte tenu du poids important des technologies de l’information, nous abaissons Ă©galement notre exposition aux États-Unis Ă neutre.Â
Europe/États-Unis : une question d’attrait relatif
La position relative de l’Europe se redresse. Les indicateurs Ă©conomiques en Europe reprennent lentement des couleurs. Par ailleurs, la dynamique bĂ©nĂ©ficiaire se stabilise, ce qui pourrait inciter les investisseurs Ă reconsidĂ©rer l’écart important de valorisation entre l’Europe et les États-Unis. Ce qui ne veut pas dire pour autant que toute la menace est Ă©cartĂ©e pour l’Europe, en particulier concernant les droits de douane. Mais le vieux continent retrouve de son attrait et nous relevons donc notre positionnement dans les actions europĂ©ennes, de sous-pondĂ©rĂ© Ă neutre. Â
Valeurs financières : potentiel de croissance
Le secteur financier continue de s’inscrire dans une tendance positive. Nous renforçons donc notre positionnement dans ce secteur, de lĂ©gèrement surpondĂ©rĂ© Ă surpondĂ©rĂ©. Plus prĂ©cisĂ©ment, les taux d’intĂ©rĂŞt devraient rester Ă©levĂ©s en raison des politiques budgĂ©taires, des droits de douane et des pressions inflationnistes aux États-Unis, ce qui pourrait accroĂ®tre les revenus nets d’intĂ©rĂŞts Ă la faveur d’une pente plus marquĂ©e de la courbe des taux. En outre, le secteur affiche une dynamique positive, tandis que la performance Ă©conomique reste robuste et que les revenus des commissions et l’activitĂ© de banque d’investissement progressent. Enfin, malgrĂ© des valorisations supĂ©rieures Ă la moyenne, certains sous-secteurs offrent toujours des opportunitĂ©s intĂ©ressantes, ce qui justifie que nous renforcions notre surpondĂ©ration. Â
Conclusion
Compte tenu de l’incertitude liĂ©e Ă la trajectoire de croissance des semi-conducteurs en lien avec l’IA, nous prenons des bĂ©nĂ©fices dans les technologies de l’information et aux États-Unis. Nous rĂ©investissons le produit de ces opĂ©rations dans les valeurs financières et les actions europĂ©ennes afin d’accroĂ®tre notre positionnement dans ces secteurs. Dans l’ensemble, nous continuons de lĂ©gèrement surpondĂ©rer les actions et les obligations au sein de notre portefeuille. Au sein des obligations, notre prĂ©fĂ©rence va toujours aux obligations europĂ©ennes de grande qualitĂ©.Â
Erik Joly
Chief Investment Officer