Javascript is required Update Obligations : Les obligations d’État progressent légèrement - ABN AMRO

Update Obligations : Les obligations d’État progressent légèrement

Les rendements des obligations d’État augmentent légèrement à l’approche de la fin de l’année. Les rendements des bons du Trésor américain à dix ans se sont établis à 4,15 %, les Bunds à dix ans à 2,85 % et les obligations d’État néerlandaises à dix ans oscillent aux alentours de 3 %. Les marchés des liquidités ressentent également l’influence de la fin de l’année. 

Le millésime 2025 n’a pas été de tout repos pour les bons du Trésor américain, mais au final, celles-ci se sont négociées facilement et les chocs ont été plutôt bien absorbés. Lors de la crise du mois d’avril, lorsque Trump a annoncé le lancement de sa politique de tarifs douaniers et lorsque les investisseurs internationaux se sont inquiétés d’une potentielle chute de la croissance, les marchés ont tenu bon. Les bons du Trésor américain à dix ans se sont négociés aux alentours de 4,80 % en janvier 2025 et sont redescendus en dessous des 4 % début avril. Le reste de l’année 2025, ceux-ci sont restés dans une fourchette de 50 points de base.

Pour la première moitié de 2026, les marchés prévoient que les bons du Trésor américain à dix ans vont évoluer dans la même fourchette qu’en 2025, à savoir entre 3,95 % et 4,80 %. Cette prévision dépend toutefois de la Réserve fédérale américaine. Mercredi, la Fed a baissé ses taux directeurs de 25 points de base. Simultanément, le président de la Fed a annoncé que les futures évolutions dépendront des données et il s’est abstenu de donner toute indication sur la trajectoire à venir des taux. L’administration Trump veut des taux plus faibles, mais l’inflation reste un risque non négligeable.

Notre stratégie en matière d’investissement sur les titres à revenu fixe repose sur la théorie d’un glissement « d’un excédent d’économies » à un « excédent d’obligations ». Dans un environnement où de plus en plus de gouvernements doivent financer leurs déficits budgétaires, les rendements des obligations restent plus élevés que lors de la pandémie. Nous sommes apparemment dans une phase de normalisation, ce qui écarte l’éventualité de taux plus faibles sur la partie longue de la courbe de rendement. Pour cette raison, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et certains pays européens réduisent leurs emprunts sur le long terme, car la demande pour des obligations à maturités plus longues s’est fortement réduite.

Ces gouvernements privilégient dorénavant l’émission de dette à court terme afin d’éviter tout bouleversement important pour leurs emprunts. Ce changement dans la demande en obligations est un sujet particulièrement pertinent aux Pays-Bas, où les fonds de pension réduisent significativement leur demande en obligations à très long terme, dans un contexte de transition vers un modèle de pensions à contributions définies. Les gouvernements qui émettent de la dette doivent s’adapter à ce changement dans la demande. Nous gardons une exposition raisonnable en duration (4,4 ans), car nous voyons plus de risques sur la partie longue de la courbe de rendement. (La duration est la mesure de la sensibilité d’une obligation aux changements de taux d’intérêt.) Nous conseillons également de se concentrer sur la qualité des obligations.

Roel Barnhoorn

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