Update Actions : L’espoir reste le mot d’ordre sur les marchés

La saison des résultats est maintenant terminée et les investisseurs tournent à nouveau leur attention vers des thèmes plus généraux. L’un des principaux facteurs orientant la performance des marchés des actions cette semaine a été l’espoir d’une baisse de taux de la Réserve fédérale américaine lors de sa réunion de décembre.
La semaine dernière, les prévisions pour la future trajectoire de la Fed semblaient floues. À présent, les données économiques plus faibles et les révisions négatives des chiffres reportés à cause du shutdown du gouvernement américain donnent plus de marge de manœuvre à la Réserve fédérale. Cette constatation se reflète également dans le comportement des investisseurs sur les marchés internationaux, qui commencent à adhérer de plus en plus à l’un des plus célèbres adages des marchés financiers : « Don’t fight the Fed. » Des taux d’intérêt plus faibles génèrent plus de liquidités et permettent potentiellement aux valorisations de grimper, surtout pour les actions technologiques américaines. D’après l’outil FedWatch du groupe CME, près de 85 % des acteurs du marché prévoient maintenant une baisse de 25 points de base lors de la réunion de décembre de la Fed. Il s’agit d’une hausse par rapport aux 50 % annoncés une semaine plus tôt.
L’espoir a également été le fil conducteur pour deux autres thématiques cette semaine. Mardi, le renforcement des timides espoirs de paix en Ukraine a redonné confiance aux investisseurs boursiers. Les efforts de paix dans le conflit russo-ukrainien ont indéniablement suscité une vague d’optimisme, car une solution de paix durable pourrait exercer une influence sur différentes classes d’actifs. Au même moment, les espoirs et les doutes se sont succédé quant à la pérennité de l’essor de l’intelligence artificielle, mettant en lumière l’incertitude qui pèse sur les marchés d’actions. Les inquiétudes n’ont pas été dissipées par les excellents résultats du leader de marché Nvidia, qui a une nouvelle fois dépassé toutes les attentes. Les doutes ont également pesé sur le sentiment, car les investisseurs se demandent si les investissements (en partie financés par de la dette) dans l’intelligence artificielle (IA) pourront être rentabilisés sur le long terme.
Les nouvelles du côté des entreprises n’ont pas été nombreuses après la fin de la saison des résultats. Toute l’attention a été centralisée par Alphabet, la maison mère de Google, qui a vu ses deux classes d’actions atteindre des sommets historiques. Le déclencheur a été la perspective d’une activité lucrative avec des puces IA pour Meta, la maison mère de Facebook et Instagram. Selon le site d’actualité technologique The Information, Meta serait disposé à dépenser plusieurs milliards de dollars américains pour acheter les puces IA d’Alphabet. Cette nouvelle positive a permis à Alphabet de se rapprocher encore plus du cap emblématique des 4000 milliards USD de valorisation boursière. Le fabricant de puces Broadcom a également profité de cette nouvelle en atteignant un nouveau record de capitalisation. Dans le secteur pharmaceutique, les résultats d’une étude sur la maladie d’Alzheimer ont déçu les investisseurs de Novo Nordisk. Malgré les espoirs suscités lors des premières phases de l’étude, le médicament Semaglutide n’est pas parvenu à apporter des améliorations substantielles dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Même si la probabilité de trouver un remède était considérée comme faible et que l’impact fondamental réel sur les bénéfices de l’entreprise est négligeable, les investisseurs avaient placé de grands espoirs dans les derniers résultats de l’étude.