Update Actions : Les entreprises au centre de l’attention
En plus d’une baisse de taux largement anticipée de la Réserve fédérale américaine, nous avons également assisté à une avalanche de nouvelles d’entreprises cette semaine. Netflix a convenu d’acheter Warner Brothers Discovery pour la modique somme de 72 milliards USD.
L’accord porte sur les activités de streaming et de studio, tandis que Discovery Global, le segment de la télévision par câble, sera séparé l’année prochaine par le biais de la création d’une spin-off qui deviendra une nouvelle société cotée en bourse.
Ce méga deal devrait permettre à Netflix d’avoir accès au gigantesque catalogue de films et de séries de Warner Brothers, ainsi qu’à son tout nouveau studio de cinéma. Pour le moment, l’objectif est de garder le même fonctionnement qu’aujourd’hui, y compris pour HBO et l’activité de streaming HBO Max. Alors que la stratégie long terme pour cette nouvelle acquisition reste à ce jour inconnue, l’opération fait déjà l’objet d’un examen réglementaire. En effet, le président américain Donald Trump a soulevé d’éventuelles préoccupations en matière de pratiques anticoncurrentielles. Une annulation du rachat serait coûteuse, car Netflix a accepté des frais de rupture de 5,8 milliards USD. Peu de temps après l’annonce de ce rachat, Paramount a soumis une contre-proposition de 30 USD par action en espèces (par rapport à l’offre de Netflix de 27,75 USD en espèces et en actions). L’objectif de ce géant du cinéma est d’acquérir l’intégralité de Warner Brothers Discovery. Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, figure parmi les partenaires financiers de Paramount par le biais de la société d’investissements Affinity Partners, suscitant des spéculations à propos d’une éventuelle facilitation de l’approbation réglementaire.
Les actions de la défense sont restées volatiles dans un contexte de poursuite des négociations de paix en Ukraine. Alors que les investisseurs essaient d’évaluer les potentielles implications, le CEO de Rheinmetall est resté positif en affirmant qu’un accord de paix « ne changerait absolument rien » à ses activités. En réalité, il prévoit une forte demande pour les 10 à 15 prochaines années.
Hon Hai, également connu sous le nom de Foxconn, a fourni des nouvelles positives à son partenaire en matière de fabrication de puces Nvidia. Foxconn, un fabricant taïwanais de produits électroniques qui assemble les serveurs hébergeant les puces dans les centres de données, a accéléré de 26 % sa croissance du chiffre d’affaires en novembre. Cette nouvelle laisse penser que la demande en matière d’IA reste élevée.
En outre, Nvidia a reçu l’autorisation de l’administration de Trump de vendre ses puces H200 à certains clients « approuvés » en Chine. L’entreprise doit toutefois s’acquitter d’une taxe de 25 % sur les exportations à reverser au gouvernement américain. Le président chinois Xi Jinping aurait apparemment accepté cette proposition. La décision permettra à Nvidia de potentiellement récupérer une partie de son chiffre d’affaires perdu sur un marché clé. La même règle devrait également s’appliquer aux fabricants de puces AMD et Intel.
Entre-temps, le fabricant chinois d’unités de traitement graphique (GPU) Moore Threads a bondi de plus de 400 % lors de son introduction en bourse, après avoir levé 1,13 milliard USD. L’IPO a affiché un taux de sursouscription historique, reflétant l’énorme appétit des investisseurs pour les alternatives domestiques chinoises en matière de semi-conducteurs, dans un contexte d’incitation croissante à l’autonomie technologique.
Pascal Burghoff
