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Update Obligations : La « mère de toutes les données » a toujours le dernier mot

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Lors de la convention annuelle des banquiers à Jackson Hole, le président de la banque centrale Jay Powell a clairement annoncé qu’il « n’essaiera pas d’atteindre ou n’accueillera pas d’un bon œil une nouvelle détente des conditions du marché du travail. » Étant donné que les inquiétudes relatives à l’inflation se sont calmées, ses remarques ont redescendu la barre pour l’adoption de nouvelles baisses de taux (décisives). 

En raison du décalage entre les actions de politique monétaire et leur effet sur l’économie, il pourrait s’avérer pertinent de se demander si la Réserve fédérale américaine (Fed) n’est pas (une nouvelle fois) en retard et si la détente du marché de l’emploi ne s’est pas transformée en une crise du marché de l’emploi. Nous aurons la réponse à ce questionnement vendredi prochain (6 septembre) avec la publication de la « mère de toutes les données », les données sur l’emploi américain. Quelques jours avant cette publication, les données ISM seront dévoilées à la fois pour l’industrie et les services. Celles-ci permettront déjà d’avoir quelques indications sur la santé du marché de l’emploi américain.

Le taux terminal (un taux d’intérêt neutre qui part du principe que l’inflation reste stable et que le plein emploi est atteint) pour la fin de l’année 2025 se négocie aux alentours de 3 %. Ceci implique plus de 200 points de base (pb) de baisses de taux. Entre-temps, les spreads de crédit rejettent catégoriquement un environnement de récession. Pour les entreprises (plus faibles) qui comptent sur des besoins de refinancement à court terme, le début du cycle de baisses de taux est positif. Cette tendance devrait jouer en faveur du sentiment des marchés de crédit et des actions internationales, qui ont assez rapidement écarté les récentes inquiétudes à propos d’une éventuelle récession américaine.

À l’inverse, les marchés de taux continuent de miser sur une situation négative pour la croissance. Historiquement, les marchés ont seulement misé sur un assouplissement aussi important en 2000 et en 2008, lorsque la Fed a baissé son taux directeur d’au moins 500 pb pendant chaque cycle. Après le discours de Powell, les rendements des bons du Trésor américain à court terme ont poursuivi leur chute et les investisseurs n’écartent désormais plus une baisse de plus de 25 points de base le 18 septembre. Nous continuons de prévoir une première baisse de taux de 25 pb dans notre scénario de base.

Les spreads entre les rendements des obligations d’État allemandes et françaises se sont stabilisés à un niveau plus élevé en raison de la hausse du risque politique, mais il reste apparemment de la marge pour un nouvel élargissement en cas de persistance sur le long terme de l’incertitude en matière de politique économique en France.

Les obligations des marchés émergents bénéficient actuellement d’une amélioration des fondamentaux, y compris une croissance plus élevée et un meilleur équilibre de l’inflation. Elles devraient également profiter de l’attitude plus conciliante de la Fed dans un avenir proche. L’amélioration de la croissance et de l’équilibre de l’inflation s’est traduite par une majorité de hausses des notes de crédit et peu de baisses sur le marché souverain. Et le fait que les banques centrales auront la possibilité d’adopter de nouvelles baisses est un facteur généralement positif pour la dette des marchés émergents.

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