Stratégie d’investissement
L’économie retrouve progressivement le chemin de la reprise grâce à des facteurs de soutien. A la clef : une diminution des risques. Nous privilégions les actions comme moteur de la performance, sous réserve d’une diversification bien dosée.
Cap vers 2015
L'année 2015 a très bien commencé. Les perspectives restent excellentes pour les mois à venir. De nouveaux facteurs de soutien alimentent une reprise plus équilibrée et plus homogène. La faiblesse des prix du pétrole fait office de manne fiscale et le dynamisme américain se propage sous l’effet de la hausse du dollar. En Europe, l’austérité diminue et les banques centrales de la planète protègent la reprise. La croissance mondiale avoisinera ainsi 3,8% en 2015. Outre la relance de la consommation, la baisse des coûts des intrants et de financement entretiendra des marges bénéficiaires élevées et soutiendra les valorisations des actions.
Les actions européennes et émergentes (surpondérées) offrent un potentiel d’appréciation et des atouts de diversification. Aux Etats-Unis (neutre), la dynamique du marché bénéficie de tendances solides dans les technologies de l’information et la santé. Des épisodes de volatilité déclenchés par la perspective de hausse des taux et un trou d’air dans l’activité en Europe sont à prévoir. Ces risques sont connus, contrairement à ceux liés aux élections et à la géopolitique européennes, moins tangibles.

Tendances
-
La croissance économique devrait accélérer et s’étendre. La baisse des prix de l’énergie dopera le revenu disponible la hausse du dollar entraînera une redistribution de la croissance américaine ; la diminution de l’austérité budgétaire tirera la demande mondiale.
-
Les banques centrales protègeront la croissance. La Fed relèvera prudemment ses taux. La BCE et la BoJ feront tout pour soutenir la reprise.
-
La baisse des cours pétroliers soutiendra les marges bénéficiaires jusqu’à ce que la reprise mondiale alimente la croissance des résultats.
Défis
-
Les forces déflationnistes en Europe. L’endettement élevé des Etats, le désendettement du secteur privé freinent la croissance.
-
La politique intérieure et la géopolitique sont des inconnues. Les élections augmenteront le risque de sortie de l’UE ; l’isolement diplomatique et les difficultés économiques de la Russie accroissent le risque de propagation de la crise ukrainienne.
-
L’intervention énergique des banques centrales soutient artificiellement les cours des obligations. Risque de mauvaise allocation des capitaux et probabilité accrue de corrections brutales.
Opportunités
-
Les actions mondiales peuvent servir à éviter les risques régionaux. Les actions européennes et émergentes offrent des valorisations séduisantes et une exposition à la reprise mondiale.
-
La mondialisation et l’innovation sont favorables aux actions (cf. thèmes liés à l’automatisation, la valeur actionnariale et la distribution en ligne).
-
Une diversification au niveau des régions, secteurs, émetteurs, devises et gérants long/short equity protègera les performances. Se couvrir contre la volatilité lorsque celle- ci est faible.
-
Les Technologies de l’Informatique et la santé bénéficieront de la généralisation de la reprise.
-
Les obligations des Etats périphériques et certaines émissions à haut rendement offrent encore un potentiel d’appréciation. Certains émetteurs privés asiatiques peuvent aussi être envisagés.
-
Le dollar s’apprécie. Utiliser les replis comme points d’entrée.
Didier Duret – Directeur de la politique d’investissements,
ABN AMRO Private Banking